Syndrome de l'imposteur. Vaincre le doute professionnel.
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Articles 11 décembre 2023

« L’imposteur en moi : Mon voyage pour vaincre le doute! »

Cible-emploi

Vous arrive-t-il d’attribuer votre succès au travail, à la chance ou au support de vos collègues?

Êtes-vous tourmenté par l’éventualité d’une critique de vos pairs? Ou pire, une critique de votre gestionnaire?

Croyez-vous manquer d’expérience pour réussir une tâche ou un mandat?

Avez-vous tendance à vous comparer aux autres?

Si vous avez répondu « oui » à ces questions, il est possible que le syndrome de l’imposteur vous soit familier. Mais qu’est-ce que ce syndrome? Que mange cette bibitte étrange en hiver?

Commençons ensemble par décortiquer ces mots pour mieux les comprendre

On parle de syndrome lorsque plusieurs petits symptômes ont décidé de se réunir pour faire la fête : anxiété, manque de confiance, hyper performance, malaise, etc. Une fête qui amène évidemment un inconfort chez la personne qui en souffre.

Maintenant l’imposteur est, selon le Larousse, une personne qui trompe par de fausses apparences ou qui se fait passer pour quelqu’un d’autre.

On peut donc décrire le syndrome de l’imposteur comme étant le sentiment de ne pas être à la hauteur. C’est la personne qui nie parfois son mérite, ses succès ou son accomplissement personnel et professionnel. Ces personnes atteintes peuvent parfois vouloir être parfaites, ne pas vouloir commettre d’erreurs, se sous-estimer et parfois même se ruer à la tâche, et ultimement risquer le burnout.

Le syndrome de l’imposteur a été identifié dans les années 70 par les psychologues Pauline Rose Clance et Suzanne Imes. On a longtemps cru que ce syndrome touchait principalement les femmes, mais les recherches au fil du temps ont démontré qu’autant les hommes, les gestionnaires et les étudiants en font l’expérience dans leur vie.

Mais pourquoi parler de ce sujet?

1- Parce que des statistiques du Journal of Behavioral Science démontrent que près de 70 % de la population souffrirait du syndrome de l’imposteur à un moment ou à un autre dans leur vie, ce n’est pas rien!

2- Parce qu’il s’agit d’un syndrome souvent transitoire dans notre vie, mais qui peut autant affecter notre carrière que notre vie personnelle. Des moments clés de transition peuvent intensifier ce sentiment d’imposture, tel que l’acceptation d’une promotion, le début d’un nouveau poste, le changement de carrière, la réintégration du marché du travail après un congé de maternité, ou l’arrivée d’un nouveau membre dans la famille.

Un petit témoignage

Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours été en quête de perfection. Je voulais être la meilleure dans tout ce que je faisais, et je pensais que la seule façon d’y parvenir était de travailler plus fort et plus longtemps. Cette mentalité m’a servi pendant un certain temps, mais elle a fini par me rattraper.

Lorsque j’ai décidé de faire un changement d’emploi et de redevenir conseillère en emploi, je me suis retrouvée confrontée à une multitude de défis professionnels. J’étais dans un domaine où le baccalauréat en développement de carrière est la norme ou souvent requis et cela m’a fait me sentir inférieure et incompétente.

J’ai commencé à douter de moi-même, de mes compétences et de ma capacité à réussir dans le domaine de la recherche d’emploi. Je me retrouvais à minimiser mes réalisations. Chaque réussite était simplement due à la chance…

Oui, c’était le syndrome de l’imposteur dans toute sa splendeur! Je me sentais comme un imposteur, comme si je ne méritais pas d’être là, comme si tout le monde allait découvrir que je n’étais pas à la hauteur.

C’est alors que j’ai réalisé que je devais poser une action pour surmonter ce sentiment d’autodépréciation. J’ai commencé par tenir un journal de mes petites et grandes réussites. Cela m’a aidé à prendre conscience de mes compétences et à renforcer ma confiance en moi.

J’ai également cherché du soutien et de la formation auprès de mes collègues expérimentés chez Cible-emploi. Leurs conseils et leurs encouragements m’ont été précieux pour surmonter mes doutes et me sentir plus sûre de moi.

Avec le temps et beaucoup d’efforts, j’ai commencé à surmonter le syndrome de l’imposteur. J’ai appris à accepter les compliments, à célébrer mes succès et à voir l’échec comme une opportunité d’apprendre et de grandir.

Ma transition professionnelle a été un voyage parsemé de doute, mais elle m’a également appris l’importance de la confiance en soi et de la résilience. Aujourd’hui, je suis fière de mes 4 ans chez Cible-emploi et du chemin parcouru.

En conclusion

Il est tout d’abord primordial de reconnaître ce sentiment d’autodépréciation si l’on veut être en mesure de le surmonter. Que ce soit par la recherche de soutien auprès de collègues ou d’amis, la formation continue ou en rationalisant nos pensées, chacun peut trouver sa propre voie pour vaincre le doute. Chacun a ses propres forces et faiblesses, et il est crucial d’apprendre à célébrer ses succès. En fin de compte, le voyage pour vaincre le syndrome de l’imposteur est un voyage de découverte de soi, de renforcement de la confiance en soi et d’apprentissage continu!

Source : D’où vient le syndrome de l’imposteur?

Maud Navarre, Sciences Humaines, 2020-11 (No330)

 Geneviève Doran

Conseillère en développement professionnel

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